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L’automne dernier le Secrétariat général du Conseil de l’UE a mené une vaste étude sur les correspondants à Bruxelles, sur leur travail, leurs conditions de travail et leurs attentes professionnelles. L’objectif principal était de comprendre comment les journalistes perçoivent leur travail et celui des services de presse des institutions de l’UE, dans le contexte de tous les développements de ces dernières années. Ce processus a été particulièrement renforcé par la pandémie de corona, qui a profondément modifié la manière dont les journalistes rapportent de Bruxelles.

Le rapport final de l’étude est désormais public, sous le titre « Live from Brussels, a study of the Brussels press corps ». 
L’étude se fonde sur les données de la base de données interinstitutionnelle des journalistes accrédités et sur une enquête en ligne à laquelle 21% des correspondents ont participé, ce qui est un chiffre élevé selon les chercheurs (indépendants). Les résultats de l’enquête sont donc considérés comme représentatifs.



Quelques données clés de l’enquête :


  • il y a actuellement environ 880 journalistes accrédités auprès de l’UE

  • leur âge moyen est de 41-43 ans
- les correspondants passent en moyenne huit ans à Bruxelles

  • 37% des correspondants sont des femmes, contre 28% en 2002

  • la grande majorité des correspondants travaillent pour la presse « traditionnelle » (écrite).

  • 29% des correspondants sont des pigistes

  • les médias sociaux, et en particulier Twitter, sont considérés par 60 % d’entre eux comme une source d’information extrêmement utile.



Le rapport consacre un chapitre spécial à l’impact de la pandémie de Corona, qui a radicalement changé la façon de travailler des correspondants. Pendant longtemps, ils ont été contraints de travailler principalement à domicile. Les réunions étaient et sont organisées en ligne ou en format hybride. Les contacts personnels avec les porte-parole, les fonctionnaires et les diplomates sont devenus beaucoup plus difficiles. Or, ce sont précisément ces contacts qui sont cruciaux pour les correspondants.

L’étude donne un aperçu des thèmes et des sujets qu’ils considèrent comme les plus importants, de la façon dont ils perçoivent la concurrence des autres médias, des sources qu’ils utilisent et préfèrent le plus, et de la façon dont les services de presse des institutions répondent à leurs besoins.

Les activités de presse organisées par les institutions européennes restent les principales sources d’information des correspondants, les briefings off the record étant considérés comme les plus précieux. On s’attend à ce qu’à l’avenir, ces activités continuent à se dérouler dans un format hybride. Une grande majorité des correspondants pensent que ces briefings devraient rester réservés aux médias/journalistes accrédités par l’UE. L’ouverture à des collègues non accrédités en dehors de Bruxelles aura un effet négatif sur la taille du corps de presse bruxellois et sur la qualité de la couverture de l’UE.


Le rapport complet est disponible ice (en anglais): https://www.consilium.europa.eu/en/press/news/20220301-press-corps-study.
Plus tard ce printemps, une réunion sera organisée pour discuter des résultats de l’étude avec toutes les parties prenantes.

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