Fin janvier, le Parlement belge a adopté un amendement d’un loi interdisant de prendre des photos ou de filmer des installations nucléaires en Belgique sans autorisation préalable, sous peine de lourdes amendes et éventuellement même d’emprisonnement. Ceci « dans l’intérêt de la sécurité publique ». Initialement, ce l’aguisage d’une loi existante (dd.23.03.2020) s’appliquait également aux journalistes (photographes, caméramans) qui prennent de telles photos, ou aux médias qui les publient ou les distribuent. Aucune exception n’était prévue. Sans autorisation préalable, seules les images qui ont été « floutées » pouvaient être publiées.
Les organisations de journalistes belges (VVJ, AJP) se sont immédiatement opposées à cette loi auprès de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden, qui avait proposé l’amendement et l’avait fait passer en vitesse au parlement. Ils estiment que cette restriction ne devrait pas s’appliquer aux journalistes professionnels et à leurs médias, dans l’exercice de la collecte d’informations.
Cette protestation a conduit le ministre à délivrer une autorisation collective pour la réalisation et/ou la distribution de matériel visuel d’installations nucléaires à tous les journalistes professionnels affiliés à l’une des organisations professionnelles belges de journalistes. À la suggestion de VVJ/AJP, nous avons également demandé cette exception pour les membres de l’API-IPA, et cela a été accordé par la ministre.
Cela signifie que les membres de l’API qui prennent des images d’installations nucléaires, ainsi que les médias qui publient ces images, ne doivent plus obtenir d’autorisation préalable pour prendre et/ou distribuer ces images, ou les rendre flous. Les non-membres de l’API devront toujours demander une telle autorisation.
L’autorisation est toutefois soumise à certaines conditions restrictives : par exemple, aucune image détaillée des sites nucléaires ne peut être prise, aucun enregistrement des installations de sécurité ou de surveillance ne peut être réalisé, et aucune image continue ne peut être prise pendant une période prolongée. Une autorisation spéciale est toujours requise pour les images aériennes d’installations nucléaires. En cas de non-respect, le créateur ou le distributeur des images est personnellement responsable.
À la demande des autorités (c’est-à-dire l’Agence fédérale de contrôle nucléaire FANC), l’API confirmera uniquement si un photographe/cameraman est membre de notre organisation. Aucun autre détail ne sera fourni.
L’autorisation est valable pour une période de cinq ans.